
Prix d'une voiture autonome
Nous le savons tous, l’avenir des voitures autonomes est très prometteur. Plus d’accidents, plus de trajet ennuyeux, tels sont les promesses des constructeurs qui se focalisent dans le développement de ces voitures sans conducteur. Une telle technologie vaut sûrement son pesant d’or non ? De ce fait, combien d’euros faudra-t-il débourser pour avoir la chance d'en profiter pleinement ?
Les technologies utilisées sur les véhicules autonomes
Sans l’assistance d’un chauffeur, les yeux de la voiture seront représentés par un capteur 360°, le LIDAR. Ce dernier est plus qu’indispensable pour le véhicule puisque c’est ce qu’il utilise pour identifier la route. Développé par Velodyne, le LIDAR équipe les premiers modèles de Google car ainsi que le prototype de Ford. Le LIDAR à lui seul coûte déjà 75.000 $ donc il va falloir débourser environ 100.000 $ si vous voulez vous offrir un véhicule autonome, prix de la voiture inclus, soit environ la même somme en euro (voir ce convertisseur euro - dollar)
Pour mieux comprendre la complexité des technologies embarquées, il peut être utile d’en détailler les principaux composants qui travaillent en synergie. Voici un aperçu concret des éléments essentiels :
- LIDAR (Light Detection and Ranging) : Scanne l’environnement en 3D pour détecter obstacles et objets. Par exemple, lorsque vous traversez un tunnel, le LIDAR permet à la voiture de repérer chaque véhicule alentour et chaque changement de voie.
- Radar : Permet de mesurer la distance et la vitesse des objets, indépendamment des conditions météorologiques. Sur une autoroute sous la pluie, c’est le radar qui veille à maintenir une distance sécuritaire.
- Caméras optiques : Identifient les feux de signalisation, les panneaux, les marquages au sol et même la gestuelle des piétons sur un passage clouté.
- Unités de traitement de données et intelligence artificielle : Analysent instantanément des milliers d’informations, prenant des décisions en une fraction de seconde pour éviter tout danger.
- Capteurs à ultrasons : Essentiels pour les manœuvres à basse vitesse, comme le stationnement autonome dans des espaces étroits.
Toutes ces technologies permettent aux voitures autonomes d’agir comme une véritable équipe d’experts, chacun jouant sa partition dans une symphonie de sécurité et de confort. En somme, la voiture autonome devient, tel un chef d’orchestre, capable de mener la route avec précision et harmonie.
« On assiste à une véritable révolution du transport : les technologies de capteurs offrent aujourd’hui une perception de l’environnement bien supérieure à celle de l’humain, et elles progressent chaque mois. »
Quel est le prix moyen d'une voiture autonome ?
Jusqu’ici, Velodyne n’a construit que 500 capteurs LIDAR et ces derniers ont été vendus aux pionniers des voitures autonomes pour leur prototype. Néanmoins, d’autres fabricants de capteur LIDAR veulent proposer des capteurs moins chers, mais tout aussi performants. Face à cette concurrence, Velodyne veut garder le marché et est en train de développer un LIDAR à moins de 500 $, le le VLP-32. Selon l’entreprise, le VLP-32 est un capteur puissant qui offre un niveau de conduite très autonome plus que suffisant.
[ En savoir plus ici ]La question du prix reste donc centrale, en particulier pour le grand public. Les prototypes affichent encore des tarifs élevés, inaccessibles au plus grand nombre, mais les perspectives sont encourageantes grâce à la baisse rapide du coût des composants.
- En 2021, une société chinoise a réussi à proposer un capteur LIDAR pour moins de 400 $, utilisé sur des modèles de taxi robotisés testés à Pékin.
- En Europe, des modèles semi-autonomes utilisant caméras et radars se sont déjà démocratisés autour de 30 000 euros, prouvant que la technologie peut se rendre accessible progressivement.
- Un constructeur allemand a déjà intégré en série des systèmes ADAS avancés (détection de piétons, conduite assistée en embouteillage) pour moins de 3 000 € supplémentaires sur ses berlines de milieu de gamme.
Mais il ne faut pas oublier que le prix d’un véhicule autonome va dépendre de nombreux facteurs :
- Le niveau d’autonomie (de l’assistance partielle à la conduite totalement indépendante)
- Le nombre et la nature des capteurs embarqués
- Le coût du développement des logiciels de commande et d’IA
- L’intégration de systèmes redondants pour garantir la sécurité
- Le volume de production : plus il augmente, plus le prix unitaire baisse
On peut comparer ce phénomène à l’évolution des premiers téléphones portables, autrefois réservés à une élite et aujourd’hui omniprésents à des tarifs abordables. De la même manière, la voiture autonome devrait suivre une "courbe d'apprentissage" économique : au fil des années, et avec l'évolution industrielle, les prix devraient continuer à baisser pour atteindre un public bien plus large.
LIDAR nouvelle génération en vue
Afin de poser sa signature dans la conquête des voitures autonomes, Google a aussi développé ses propres capteurs LIDAR. Selon le Directeur du programme Google car, les capteurs sont plus ou moins identiques aux modèles à 75.000 $ en terme de performance. Ce qui les différencient de ceux de Velodyne est le fait qu’ils sont moins chers.
Toute cette concurrence montrent que le coût des composants ne sera donc pas un frein au développement des voitures autonomes à l'inverse des problèmes juridiques. Avec la baisse du prix des capteurs, l’élément clé de la voiture, on peut dors et déjà s’attendre à des voitures autonomes à des prix très abordable d'ici quelques années...
Les législateurs, les assureurs, et même les citoyens doivent réinventer les règles du jeu pour permettre l’adoption massive de ces véhicules du futur.
Par ailleurs, Elon Musk de chez Tesla a tenu à dire que le LIDAR n’était pas indispensable pour le fonctionnement de la voiture autonome. Il suffirait juste de les remplacer par des capteurs optiques et un capteur RADAR à l’avant du véhicule. Ainsi, si les grands constructeurs valident cette déclaration, cela jouera un grand rôle dans la fixation des prix des véhicules autonomes.
- Chez Tesla, l’approche dite « vision first » privilégie les caméras et l’intelligence artificielle, permettant de réduire les coûts tout en conservant une grande efficacité en conduite assistée.
- Un véhicule autonome grand public intégrant principalement des capteurs optiques se négocie actuellement à un tarif approchant celui des modèles thermiques de dernière génération, tout en offrant des services avancés comme le stationnement automatique ou le maintien de voie sur autoroute.
- D’autres constructeurs comme Toyota ou Nissan misent sur la combinaison de plusieurs technologies (LIDAR, radar, caméras, GPS différentiel…) pour offrir différents niveaux d’autonomie adaptés à divers marchés.
À l’image des pionniers qui posent les rails d’un nouveau métro aérien, chaque acteur de l’industrie tente de trouver l’équilibre parfait entre coût, performance et sécurité. À mesure que la technologie murit, la compétition s’intensifie, ce qui va inévitablement faire baisser les prix et élargir l’accès à la mobilité autonome pour tous.
- Des capteurs toujours plus performants et bon marché
- Une diversification des approches technologiques (LIDAR, radar, vision…)
- Des prix en constante évolution à la baisse, rendant la technologie accessible d’ici peu
- Des freins qui se déplacent progressivement du terrain technique vers la législation et la confiance du public
La route vers la mobilité sans chauffeur est tracée, et bientôt, elle pourra être empruntée par le plus grand nombre, au prix d’un véhicule traditionnel haut de gamme. Les voitures autonomes ne sont plus un rêve lointain, mais une réalité en construction.