Baidu lance la 6e génération de robotaxi avec un coût réduit de 60%
Le secteur des véhicules autonomes connaît une effervescence palpable. À l'origine de cette dynamique : la nouvelle génération de robotaxis conçue par une figure incontournable de la tech asiatique. Cette vague technologique, bien loin de simples concepts exposés dans des salons, se matérialise désormais par des voitures prêtes à sillonner les rues et à accueillir des passagers en toute autonomie. Focus sur ces avancées concrètes, leurs répercussions économiques et leur impact sur la mobilité urbaine.
Un nouveau robotaxi, une chute spectaculaire des coûts
Imaginez un véhicule entièrement autonome coûtant presque moitié moins cher que son prédécesseur. C'est le pari relevé par la sixième génération de robotaxi présentée récemment lors d'un événement marquant à Wuhan. Ce modèle, affiché à environ 200 000 yuans (soit près de 27 700 dollars), représente une baisse des coûts de fabrication de 60 % ! Pour donner un ordre d'idée, le modèle précédent, baptisé Apollo Moon, coûtait près du double.
Pourquoi une telle réduction ? L'explication réside dans des avancées en électronique embarquée, des économies d'échelle et une intégration sophistiquée des capteurs. En misant sur l'industrialisation et une meilleure efficacité, le constructeur espère non seulement proposer des trajets moins chers aux usagers, mais aussi amorcer le virage vers la rentabilité.
Déployer 1 000 exemplaires de ces robotaxis dernier cri à Wuhan : telle est la feuille de route à court terme. Avec cette flotte renforcée, la société vise un équilibre financier à l'échelle locale, puis une rentabilité d'ici à l'année suivante.
Quand la technologie épouse l'économie
Les promesses de la sixième génération ne se limitent pas au tarif de chaque véhicule. Au sein du réseau exploité par la plateforme de ride-hailing autonome, la rationalisation va encore plus loin : les dépenses opérationnelles pourraient baisser d'environ 30 % grâce à un pilotage logiciel affiné et à une supervision centralisée du parc. Mieux encore : l'amélioration des performances embarquées, en particulier le pilotage autonome, pourrait réduire le coût de chaque service jusqu'à 80 % par rapport aux précédentes versions. Voilà qui change la donne pour toute l'industrie du transport urbain.
Pour illustrer ce bouleversement, penchons-nous sur une anecdote : il y a peu, chaque véhicule autonome faisait perdre une somme non négligeable chaque soir à son opérateur. Aujourd'hui, avec la montée en puissance des courses enregistrées (déjà plus de six millions de trajets réalisés dans le pays), la courbe des pertes se redresse à grande vitesse. La barre du point mort commercial n'a jamais semblé si proche !
Une plateforme autonome sur tous les fronts
Explorer les coulisses de cette révolution urbaine, c'est découvrir comment un géant du numérique chinois a investi l'univers de la conduite automatisée dès 2013. Dès les premiers prototypes, l'ambition était claire : proposer au public une mobilité sans chauffeur, accessible et sûre. Les différentes vagues de véhicules, du premier robotaxi à l'Apollo Moon, ont servi de terrain d'expérimentation grandeur nature. Aujourd'hui, avec la sixième génération, les ambitions s'élargissent et franchissent un nouveau palier.
Des algorithmes plus puissants que jamais
Au cœur de cette métamorphose se trouve l'Apollo ADFM : une architecture logicielle de nouvelle génération reposant sur des modèles massifs d'intelligence artificielle. Selon les annonces du constructeur, les algorithmes qui pilotent le robotaxi atteignent un niveau de sécurité plus de dix fois supérieur à celui observé chez un conducteur humain moyen ! Sécurité, fiabilité, mais aussi adaptabilité : l'apprentissage automatique permet à la voiture d'affiner ses réactions face à l'imprévu, que ce soit un piéton distrait ou une route temporairement bloquée.
Au fil des kilomètres avalés (on parle désormais de plus de 100 millions de kilomètres en conduite autonome), la plateforme engrange des données d'une richesse inédite, permettant aux ingénieurs d'aiguiser les réflexes numériques du véhicule. L'objectif affiché : bâtir une ville où l'accident causé par une erreur de jugement humain appartiendrait au passé.
L'auto-apprentissage de l'algorithme est tel qu'à chaque trajet, la voiture acquiert de nouveaux réflexes, comme un conducteur chevronné qui apprend de ses erreurs et anticipe toujours mieux la circulation.
Des partenariats stratégiques et une vision globale
Le géant chinois de la tech ne s'est pas contenté de concevoir ses propres véhicules autonomes. Il s'est également associé à des partenaires du secteur automobile, tel que Jiyue, afin de décliner ses technologies sur d'autres gammes de véhicules électriques. Le SUV Jiyue 01 et la berline Jiyue 07 sont deux exemples concrets de cette stratégie d'ouverture.
Quant à l'assistance à la conduite, elle bénéficie d'une mise à jour majeure : le système ANP 3, basé jusqu'ici sur une approche « vision-only », se transforme peu à peu en ASD, une suite logicielle pilotée par les avancées de l'Apollo ADFM.
Pourquoi ces alliances ? Parce qu'une voiture autonome, ce n'est pas juste une prouesse technique ; c'est aussi un service complet, qui doit s'intégrer à des réseaux de recharge, des plateformes de réservation et des systèmes de supervision des flottes.
Réseau de recharge : la clé de la mobilité électrique
Un aspect stratégique : l'accès simplifié à la recharge. Les véhicules du partenaire Jiyue bénéficient désormais de la gigantesque infrastructure de bornes de recharge déployée par Nio Power. Imaginez : plus de 3 700 stations et plus de 21 000 bornes accessibles dans plus de trois cents villes. Cela veut dire, pour chaque robotaxi ou voiture électrique, moins d'attentes, moins de stress et une disponibilité accrue pour les usagers.
Entre algorithmes avancés et infrastructures physiques, l'écosystème ainsi bâti ressemble à une toile d'araignée géante où chaque fil - recharge, conduite, supervision, service client - contribue à la robustesse de l'ensemble.
Vers une rentabilité inédite : le seuil est-il à portée de main ?
Sur un marché où la rentabilité a longtemps semblé un mirage, voir une plateforme de taxis autonomes frôler l'équilibre financier force l'admiration. L'objectif affiché : être rentable, d'abord dans une grande métropole, puis sur l'ensemble du territoire. Quelques chiffres clés pour mesurer ce changement d'échelle :
- 1 000 véhicules autonomes déployés dans une seule ville
- 6 millions de trajets déjà réalisés en toute autonomie
- Un coût de service réduit de 80 % grâce aux progrès logiciels
- Des pertes divisées par plus de deux en quelques trimestres seulement
À l'issue de cette étape, c'est tout le modèle économique des services de mobilité qui pourrait être redessiné. Fini le temps des expérimentations coûteuses : l'exploitation commerciale des taxis sans chauffeur s'ancre dans la réalité urbaine.
Il reste des défis, bien sûr : rassurer le public, adapter la réglementation, assurer la maintenance de ces véhicules high-tech. Mais la dynamique enclenchée laisse entrevoir un horizon où les taxis autonomes ne seraient plus un luxe ou une curiosité, mais un service urbain de plus en plus courant. [ Voir ici aussi ]
FAQ - Les grandes questions sur les robotaxis autonomes
Voici une série de réponses pour mieux comprendre le fonctionnement et les enjeux des robotaxis de dernière génération.
Comment un robotaxi prend-il en charge ses passagers ?
Après avoir réservé leur course via une application dédiée, les utilisateurs sont informés de l'arrivée du véhicule, qui s'arrête précisément à l'emplacement indiqué. Les portes peuvent être ouvertes via le smartphone ou un code QR. Dès l'embarquement, le trajet débute sans aucune intervention humaine, sous la surveillance constante d'un centre de contrôle distant.
Quelles sont les garanties de sécurité proposées par les robotaxis ?
Les robotaxis misent sur des algorithmes avancés qui surveillent leur environnement à 360 °, détectent les piétons, cyclistes et véhicules, et réagissent en une fraction de seconde. La promesse : un taux de sécurité jusqu'à dix fois supérieur à celui de la conduite humaine, grâce à la combinaison de capteurs, caméras et intelligence artificielle auto-apprenante.
Les véhicules autonomes sont-ils adaptés aux conditions de circulation changeantes ?
Oui, les robotaxis de nouvelle génération s'appuient sur des systèmes d'apprentissage qui leur permettent de gérer la circulation dense, les chantiers provisoires ou la météo dégradée. Ils analysent en temps réel la situation et ajustent leur conduite, tout en restant connectés à une plateforme centrale pour bénéficier de mises à jour permanentes.
Comment les usagers sont-ils facturés pour leurs trajets en robotaxi ?
La structure tarifaire se base sur la distance parcourue et le temps de trajet, de façon similaire aux taxis classiques. Grâce à la réduction des coûts opérationnels, les prix ont tendance à baisser, rendant la course autonome de plus en plus abordable. Il est également possible de bénéficier de forfaits ou d'offres groupées via l'application, selon la politique de la plateforme.
A propos de moi : Maxime Capteur
Curieux de nature, je scrute l’univers des voitures autonomes depuis leurs premiers prototypes. En tant que rédacteur et amateur de nouvelles technologies, j’aime explorer les aspects techniques autant que les questions éthiques. Sur ce site, je décortique les capteurs, logiciels et innovations qui façonnent l’automobile de demain. J’apprécie également recueillir les témoignages d’utilisateurs et d’experts pour enrichir chaque article. Ma mission : rendre l’autonomie automobile compréhensible et passionnante pour tous.